vendredi 16 juin 2017

Génération K, Marine Carteron

A Noël, ma collègue du rayon jeunesse m'avait parlé de cette série de romans jeunesse : Génération K de Marine Carteron. J'ai mis du temps à me lancer, mais ça y est, je l'ai lue ! Et du coup j'ai enchaîné les deux premiers tomes (et j'attends le troisième, qui doit sortir en octobre si j'ai bien compris ^^). Quoiqu'il en soit, j'ai fait là une belle découverte, tant pour la série que pour l'auteure. Elle s'était déjà fait connaître avec une trilogie précédente : Les Autodafeurs. Par manque de temps, je n'avais pas lu cette série, mais elle m'avait déjà beaucoup tentée, et elle me tente encore plus maintenant que je connais le talent de son auteur !

Mais Génération K est bien différent des Autodafeurs. Dès le début, les choses paraissent très mystérieuses. Au premier chapitre, on suit un groupe de gens du voyage, mais on n'en apprend que très peu sur eux, si ce n'est qu'ils sont attachés à un "Maître", et que deux femmes parmi eux ont des capacités d'écoute très développées (la plus jeune, en tous cas, est appelée "Celle qui écoute"), mais on ne sait pour le moment rien de plus. Ensuite, les choses s'enchaînent, et nous suivons désormais une femme, visiblement sur le point de jumeaux, mais menacée par un groupe nommé "les enfants d'Enoch". Mais là encore, nous n'en saurons pas plus pour le moment. Et là également, l'étrange s'installe : cette femme sent ses bébés lui parler, et la guider. Et enfin, dans le troisième chapitre, on est propulsés une vingtaine d'années plus tard. On retrouve d'abord deux jeunes gens, Georges et Kassandre. Georges est un orphelin, qui a fini en prison. Kassandre est la fille d'un couple suisse richissime et au summum du chic, persuadé de sa supériorité sur le reste du monde. Mais Kassandre ne partage absolument pas cette opinion : elle est fan de musique metal, et cherche à se rebeller à tous points de vue, tant dans son look provocateur, que dans ses réactions au standing de ses parents. Ces deux ados, en plus de leurs côté rebelle, ont quelque chose en eux d'encore plus sombre. Georges a comme une bête dans son cerveau, qu'il peut lâcher sur les gens qui l'embêtent. Quant à Kassandre, elle peut sentir battre les coeurs des personnes qui l'entourent.



Après avoir planté ce décor, plein de mystères, l'auteure ne s'empresse pas de nous en apprendre plus. Un moyen est offert à Georges de retrouver son père, de savoir d'où il vient, tandis que Kassandre semble être recherchée pour quelque chose contenu dans son sang. En fait, on comprend assez vite que l'un comme l'autre sont recherchés pour la même chose. On finit par apprendre que ces deux jeunes sont des "Génophores" : leur code génétique contient une particularité qui les rend précieux. Mais ils ne sont pas seuls, car Mina, qui se trouve être la meilleure amie de Kassandre, est également traquée pour la même raison, et elle possède elle aussi un pouvoir étrange. Finalement, Georges et Kassandre vont atterrir chez un groupe de personnes censées les sauver des fameux enfants d'Enoch. Mais là encore, tout n'est pas clair. On comprend que plusieurs groupes veulent indiquer à ces jeunes quelle semble être la conduite à tenir, mais le malaise demeure pour le lecteur. Aucune de ces solutions ne semble être "bonne".

Le suspense est donc présent tout le long des deux premiers tomes de cette saga : on ne sait jamais jusqu'où tout ça va aller, ni à quoi cela va aboutir. Et cette impression de malaise nous tient également, et tout cela fait qu'il est bien difficile d'arrêter sa lecture. Un des gros atouts de cette série, c'est l'immense culture scientifique dont fait preuve l'auteure. En effet, sur toute la partie de manipulations génétiques, elle semble s'être énormément documentée. Au début du tome 2, on retrouve également une présentation rapide des différentes ères du vivant sur notre planète, là encore, bien détaillée et renseignée. Même si on est dans une saga de science-fiction, un genre qui ne plait pas forcément à tout le monde, cet aspect inscrit très bien la série dans un réel presque plausible, et cela crée une réflexion sur le cours de l'histoire du monde. En revanche, un point m'a un peu gênée : ce sont les descriptions d'attaques, ou bien celles des pouvoirs des jeunes Génophores. Il y a des scènes très peu ragoutantes, voire réellement difficiles. J'ai un peu frissonné de dégoût à la lecture de certains passages plutôt gores. Attention donc, âmes sensibles, s'abstenir ! Mais pour les autres, foncez ! Cette série vaut le détour !

1 commentaire:

  1. Un grand merci pour la lecture et la chronique.... rendez-vous pour la fin en octobre :-)
    Bises

    Marien Karteron

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