mardi 13 septembre 2016

Le Passage, Justin Cronin

Une de mes grosses lectures de cet été, ça a été Le Passage. Le premier tome d'une trilogie post-apocalyptique, et pas des moindres ! D'une, parce que ce premier tome, en édition poche, fait quand même un peu plus de 1200 pages... Il faut donc de la motivation tout de même. Mais la deuxième raison aide : ce pavé est tout simplement GE-NI-AL ! A tel point que, à la fin, non contents d'avoir lu autant de pages, on en redemande !

Et pourtant, l'histoire semble classique, un peu vue et revue en science-fiction. Un scientifique découvre un gène, chez des chauve-souris, qui confère aux sujets une force incroyable et une quasi-immortalité. Immédiatement, l'armée américaine s'empare de ces recherches : ils rêveraient d'avoir de tels soldats pour faire face aux Talibans afghans, et autres terroristes ! (une précision s'impose : je ne fais que citer approximativement un passage du livre... écrit avec beaucoup d'ironie, on le sent bien de la part de l'auteur). Commence alors une série de tests top secrets sur des humains, dont je passerai les détails. Puis un changement de partie nous emmène cent ans après. Comme c'était à prévoir, la race humaine semble avoir été exterminée dans sa quasi-totalité. On est effectivement plongés au coeur d'une Colonie de survivants, barricadée derrière un mur de protection contre les humains qui ont été infectés par le virus (qui sont appelés les "viruls"). Petit à petit, on apprend alors comment ils survivent, on découvre les informations qu'ils ont pu rassembler sur ces fameux viruls et les moyens de les combattre. Au sein de cette Colonie, de nombreuses péripéties vont se dérouler, que vous aurez le plaisir de découvrir si vous lisez ce livre !


Malgré ce synopsis quelque peu classique, on sent une grande intelligence affleurer sous la plume de l'auteur (en même temps, il a fait Harvard !). Les moindres déroulements de l'histoire font montre d'une grande maîtrise, et c'est ce qui fait du Passage une grande saga de talent et de succès. Grâce à cette maîtrise incontestable, cette saga est d'ailleurs ouverte à tous : il n'y a pas besoin d'être fan de science-fiction. Même si certaines scènes sont nécessairement un peu violentes, on reste dans quelque chose de mesuré, et on ne tombe pas dans une science-fiction qui pourrait vite devenir gore ou même terrifiante.

On a également affaire à un auteur qui se plait à brouiller les pistes, et à jouer avec nos attentes de lecture : alors qu'on aimerait en savoir plus sur le personnage de tel chapitre, le chapitre suivant nous montre tout autre chose qui semble n'avoir aucun lien avec ce qui se passait jusqu'alors... Mais il faut être patient, et tout garder en tête, même quand on a l'impression de passer du coq à l'âne. Ce roman est de ceux où tous les éléments finissent par s'emboîter les uns dans les autres pour former un tout magistral, où tout prend sens.

Le premier tome de cette trilogie déroule une intrigue folle, qui laisse à présager une suite tout aussi aventureuse et grandiose. D'ailleurs, en refermant Le Passage, il m'a été bien difficile de ne pas courir en librairie acheter Les Douze !

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